Québec : les joueurs privés des sites de jeux en .com

Québec

L’adoption de la loi bloquant les sites de jeu illégaux au Québec permettra t-elle à Loto-Québec et EspaceJeux de dissuader les joueurs de casinos québécois habitués à parier sur des plateformes de poker et de jeux d’argent en ligne à ne plus les fréquenter ? Telle est pour l’heure la question qui se pose après la validation du projet de loi 74.

Les conséquences de l’adoption de cette loi

Cette nouvelle législation interdit les joueurs du Québec à fréquenter les plateformes de jeux en ligne comme PokerStars et PartyPoker. Ces joueurs ne pourront pas non plus accéder à des sites  de jeux avec une extension en .com, car le législateur est en droit de forcer les fournisseurs d’accès à Internet de bloquer l’accès à ces sites illégaux. Une mauvaise nouvelle pour les internautes ayant l’habitude de jouer dans leurs salles favorites, certes, mais qui profite aux opérateurs locaux Loto-Québec et Espacejeux. Ces derniers sont les seuls autorisés à proposer des jeux d’argent réel. A noter que pour les joueurs, le cadre légal ne sera mis en place qu’en janvier 2018.

Du côté des sites illégaux, la validation de la loi 74 va conduire à leur blocage. Cependant, ces opérateurs peuvent demander à ce que l’on leur accorde des autorisations à condition qu’ils soient sous la tutelle d’Espacejeux. Une partie des revenus de ces fournisseurs sera alors versée à Loto-Québec.

La chasse aux plateformes illicites est ouverte

Une chasse qui ne sera pas de tout repos puisqu’à l’heure actuelle, il existe plus de 2 200 sites illégaux au Québec dans le secteur des jeux d’argent en ligne. Quoi qu’il en soit, la fermeture de ces plateformes semble proche puisque la Régie des courses et des jeux du Québec en partenariat avec Loto Québec sont déjà entrain de lister les sites à bloquer. Cette liste sera ensuite transmise aux fournisseurs tels que Rogers, Cogeco, Bell et Vidéotron. Ces derniers sont chargés d’appliquer la loi en bloquant l’accès des plateformes illicites sur le territoire québécois. En cas de contournement de la loi, les propriétaires des sites de jeux illégaux verseront de lourdes amendes.